Le samedi 14 mai, je me suis rendue à un débat sur le jeu vidéo et le cinéma avec comme point d’ancrage Uncharted 3. Le tout était organisé par les espaces culturels Leclerc dans le cadre de 3 jours d’expositions, concerts, lectures pour fêter l’ouverture de leur 200ème magasin. J’avoue avoir été étonnée de voir qu’en plus ce débat se faisait en présence d’Alexis Blanchet, auteur Des Pixels à Hollywood et Christophe Balestra, co-président de Naughty Dog.
Je ne pouvais laisser passer l’occasion de voir un échange sur ce sujet. Personnellement, j’ai l’impression parfois que certains acteurs du jeu vidéo veulent trop légitimer leur média en prenant comme point de comparaison et de référence le cinéma (faisons tout pareil). Même s’ils ont des éléments communs, des différences essentielles (enfin pour moi) existent. Mais d’abord récapitulatif des évènements.
Je suis arrivée sur les lieux assez tôt pour retrouver Mima. Je n’avais aucune idée si ce débat pouvait ramener beaucoup de monde et j’ai été surprise. La salle était bien remplie malgré le gros retard. Ce dernier fut expliqué dès le début de la présentation : une démonstration en directe était prévue sur le niveau du château mais il n’avait pas été possible de trouver une machine pouvant lire le disque ramené par C.Balestra. Nous nous sommes contentés des vidéos de ce passage sur grand écran.
Après cette présentation du jeu, du studio de motion capture avec les acteurs qui s’amusaient à courir partout, Alexis Blanchet entra en scène pour notamment effectuer une comparaison vidéo entre certains jeux vidéo et des films tournés au début du cinéma. Même si la sélection était faite pour, c’est étonnant de retrouver autant de points communs.
Les présentations des protagonistes étant terminées, ils s’installèrent autour d’une table pour entamer le débat que tout le monde attendait (enfin moi en tout cas). La discussion arriva vite sur Uncharted et ses rumeurs de film, la mise en scène du jeu avec ces mini-cinématiques étant souvent soulignée pour son rapprochement avec le 7ème art. Christophe Balestra indiqua qu’il avait été surpris de la lenteur de la machine : alors qu’un épisode de la série prend désormais 2 ans, cela fait plusieurs années que le studio est en pourparler.
Il a aussi précisé qu’il n’était pas question que Naughty Dog intervienne sur la façon de faire le film tout comme il n’aimerait pas que le réalisateur David O. Russell fasse la même chose. De son coté Alexis Blanchet faisait remarquer que les jeux insistaient plus sur un univers, le cinéma lui sur une histoire. L’exception était Avatar avec sa phrase d’accroche Enter the world (bon Star Wars, pour l’univers, est un peu pareil même s’il y a eu plusieurs films).
De là vint l’enchainement logique vers les adaptations qui dans les deux sens ne sont que très rarement des chef d’oeuvre : entre les temps de développement réduits et des choix comme Mario peu propice à un scénario fouillé. Mais hélas le temps était compté et je vais me faire pardonner en me plongeant dans l’ouvrage d’Alexis Blanchet (oui c’est mal, je ne l’ai pas lu)
En conclusion, j’aurai préféré une discussion plus longue mais j’ai apprécié l’initiative des espaces Leclerc. C’était un débat intéressant surtout grâce aux deux intervenants dont C.Balestra qui a fait l’aller-retour rapide entre la Californie et Paris et qui a pris le temps de faire quelques interviews (allez lire celle de damonx par exemple) et de signer quelques autographes. Je terminerai par une question pour continuer un peu la réflexion : comment voyez-vous le jeu vidéo par rapport au cinéma et inversement ? Vous avez 3 heures après je ramasse les copies 😀