Tiré d’un livre de John Le Carré du même nom (Tinker, Tailor, Soldier, Spy pour le titre original), La Taupe est un film d’espionnage. Mais attention, ne vous attendez pas à du James Bond, des explosions en tout genre, des courses poursuites à foison. D’ailleurs çà fait quand même un peu de bien de voir des agents secrets qui ne passent pas leur temps à hurler leur nom à tout-va 🙂 C’est parti pour mon verdict …
Synopsis : 1973. La guerre froide empoisonne toujours les relations internationales. Les services secrets britanniques sont, comme ceux des autres pays, en alerte maximum. Suite à une mission ratée en Hongrie, le patron du MI6 se retrouve sur la touche avec son fidèle lieutenant, George Smiley. Pourtant, Smiley est bientôt secrètement réengagé sur l’injonction du gouvernement, qui craint que le service n’ait été infiltré par un agent double soviétique.
Je n’ai pas lu le livre original, je suis donc allée voir le film sans connaître l’épilogue et je me suis plongée dans l’enquête de George Smiley. La principale différence est que lui connaissait les différents suspects et comme l’enquête ne se déroule pas avec des interrogatoires musclés, il faut remettre tout en ordre. Au fur et à mesure des flash-back, des regards et autres non-dits, j’ai pu voir peu à peu les différents liens et tensions qui unissaient les membres du MI6.
Par contre, j’ai trouvé l’arrivée de Ricky Tarr (joué par Tom Hardy) un peu facile. Pourquoi va-t-il voir Smiley d’un seul coup ? Et surtout pile au bon moment ! C’est peu être aussi parce que j’avais parfois eu du mal à comprendre la chronologie de certains événements et le temps qui les séparait. Après c’est peut-être juste parce que j’ai loupé certaines choses.
En dehors de l’histoire, j’ai été épatée par l’interprétation de Gary Oldman qui joue Georges Smiley. J’ai un peu trop tendance à l’associer à des films sans grand intérêts et avec des rôles pas toujours top. C’est un vrai bonheur de le voir ici presque méconnaissable. A vrai dire, j’ai totalement fait abstraction de l’acteur, je voyais uniquement l’enquêteur agent secret.
Enfin, le réalisateur Tomas Alfredson nous propose un voyage dans le temps avec des lieux suintant les années 70. Partout ces tons ocres, oranges, marrons typiques sont présents dans tous les environnements. La musique même si elle est souvent discrète ne fait que confirmer l’époque.
Malgré quelques longueurs par moment, j’ai apprécié ce côté calme de l’enquête. Ce puzzle qui se reconstitue petit à petit et qui fait travailler un peu les méninges car oui je voulais trouver moi aussi le coupable. Si vous êtes des fans d’enquêtes en tout genre, d’espionnage, vous pouvez y aller sans problème. Les adorateurs de 007 devraient aussi se déplacer, histoire de voir une autre facette des agents britanniques (après tout les deux versions me plaisent 🙂 ).